l’histoire de la fille qui ose pas

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Elle ose pas demander.

Elle ose pas réclamer.

Elle ose pas dire non.

Elle ose même pas se renseigner.

Tiens, l’autre jour, elle achète un pack de 6 litres de lait, dans une enseigne bio ou elle va toutes les semaines. C’est pas une grande surface impersonnelle, c’est un petit magasin bio, ou elle voit toujours plus ou moins les mêmes têtes, les mêmes personnes qui rangent les rayons et s’occupent de la caisse.

En entamant le premier litre de lait, son mari lui dit qu’il a tourné. Ils en essayent une deuxième, puis une troisième.. ils ont tous tourné. Pourtant la date est encore bonne. Sans doute que le pack a eu un coup de chaud à un moment donné, mais pas chez eux, ils viennent de l’acheter.

Alors quelques temps après, elle retourne faire ses courses, et elle emmène le pack de 6. Entre temps elle a jeté le ticket de caisse.. quelle gourde. Mais bon ils la connaissent, non ? Elle vient toutes les semaines ! Elle a la carte de fidélité..

Elle commence par faire ses courses habituelles. Elle jette un œil en même temps pour voir ou sont les employés. C’est samedi matin, ils sont drôlement affairés. Ils rechargent les rayons en fruits et légumes, les gestes sont rapides, on sent qu’ils sont pressés..

C’est certainement pas le moment de les déranger, se dit elle…

De toute façon elle n’a pas fini ses courses. Elle continue, en gardant un œil sur l’employé qui range les légumes.

Ah, elle y serait bien allée là, mais une autre cliente lui demande déjà quelque chose.

C’est pas grave, pendant ce temps là, elle va prendre les œufs.

Sa liste arrive à la fin, elle va bientôt partir.

M’enfin elle va quand même pas repartir avec son pack de lait ! Oui mais quand même elle n’a plus le ticket de caisse… ils pourraient lui dire « rien ne prouve que vous l’avez acheté ici  » !!

Elle se dit que son honnêteté la perdra…

Allez, elle y va.

Zut ! l’employé a disparu dans la réserve ! pfffff..

Il y a bien celle qui a l’air d’être la gérante, mais elle ne l’a jamais vue, elle…

Elle préférerait s’adresser à celui qui reconnaîtra son visage, enfin elle l’espère.

Un dernier tour et… Ha ! il est ressorti de la réserve.

C’est maintenant.

Bonjour, j’ai acheté il y a un mois un pack de 6 litres de lait, et ils ne sont pas bons..mais je n’ai plus le ticket de caisse..

L’employé fait à peine attention à la remarque.

Il faut aller vous adresser à la gérante, qui est là bas !

Bon, rebelote, avec la gérante.

Ah bon ? Pourtant on a eu aucune remontée. Vous me le ramenez ? On va remonter l’information. Et vous vous faites rembourser au moment de passer en caisse !

ok merci !

Et euhh bah c’est tout.

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C’est un peu toute l’histoire de ma vie.

Tergiverser des heures, pour aller parler à des inconnus.

Même quand ils sont là pour ça.

Même quand ce sont les gérants du camping dans lequel on va s’installer. J’envoie le mari dans ce cas là. (qui du coup, râle..)

« ça coûte rien de demander »

Je n’aime pas cette phrase. car pour moi, si, ça coûte.

Je m’en souviens comme si c’était hier.

J’avais 17 ans. J’étais en vacances avec mes parents, à l’autre bout de la France. Loin de mon petit copain de l’époque.

La situation était plus que tendue, mes parents avaient beaucoup de mal à accepter que j’ai une relation « sérieuse » à mon âge. Lui voulait qu’en revenant de vacances, je parte avec lui 2 ou 3 jours avec ses parents, en Dordogne. Il me pressait d’en parler à mes parents.

Ma meilleure amie de l’époque me poussait elle aussi à leur poser la question.

Mais qu’est ce que ça te coûte de demander ??? Rien ! Au pire ils te disent non, et puis voilà !! Et si il te disent oui ça sera génial !!

Je passais des heures dans les cabines téléphoniques… à mettre des pièces de 5 francs, encore et encore.. (phrase incompréhensible si tu es née après 1990. )

Je savais que si je posais la question, ça irait au clash. La situation était certes tendue, mais en vacances loin de tout ça, nos relations étaient calmes. Les mots tabous n’étaient pas prononcés, on faisait comme si tout allait bien.

J’ai fini par demander, poussée par mon petit ami et ma meilleure amie.

Non seulement ils ont dit non, mais en plus, la situation s’est retendue en un dixième de seconde. Ils avaient du mal à gérer cet aspect de mon adolescence, les vacances leur permettaient de penser un peu à autre chose, et là, le stress est revenu s’inviter à la table des vacances.. et moi non plus, je n’avais pas envie que la situation se retende.

Alors, oui, ça m’a coûté de la tranquillité, et un peu de répit.

Quel rapport entre ces 2 histoires ? Pas grand chose, peut être, à part.. moi.

Je n’aime pas demander. Je n’aime pas réclamer. Même quand je suis dans mon bon droit.

Mais ce que j’ai appris en cours de coaching, c’est qu’en fait, en n’osant pas m’exprimer, je ne me respecte pas.

Je ne vous parle pas de se mettre à hurler ou de taper du poing sur la table.

Non.

Juste dire les choses, énoncer les faits, dire ce que ça nous fait, et demander une solution.

Non, je n’achèterai pas ce saucisson, même si vous me l’avez fait goûter, car je n’aime pas son gout. on achète pas un saucisson « parce que quand même c’est gênant, il nous a fait goûter…. »

« Non mais c’est pas grave, je peux m’installer ici, vous n’allez pas tout déranger pour moi »

Surtout, ne pas risquer l’esclandre.

Je suis déjà allée au cinéma avec des amies, voir un film d’horreur. Pourtant je n’aime pas les films d’horreur. Mais elles se disputaient déjà à moitié pour se mettre d’accord, alors je n’allais pas rajouter mon grain de sel, vous comprenez..

S’écraser plutôt que de faire entendre sa voix.

Comment font ces gens, au restaurant, qui demandent l’entrée de la carte, le plat du menu, mais pas avec les légumes, vous n’avez pas des frites, avec un peu de ratatouille ? et par contre je n’ai pas plus d’une demie heure, merci de me servir rapidement !!

Mon antithèse, en quelque sorte..

Là dessus aussi, il va falloir que je travaille.

Parce qu’il va bien falloir que je demande le paiement en fin de séance, à mes coachés !

Je vais essayer de prendre un tout petit peu exemple, mais pas trop. Enfin il y a peu de chance que je bascule de l’autre côté.

Mais si je pouvais arriver au juste milieu, à me respecter, être « ni paillasson, ni hérisson » comme on vient de nous l’apprendre…

Ne plus être mal à l’aise, lorsque je m’adresse à quelqu’un, pour lui demander quelque chose. Je dois apprendre à le faire, pour moi. Je sais que passé la première phrase, tout va mieux. Le tout c’est de se lancer…

Alors et vous, qu’est ce que vous en pensez ? Vous me voyez comme une extraterrestre, ou ces histoires ont résonné en vous ?

67 réflexions sur “l’histoire de la fille qui ose pas

  1. Oh non, tu n’es pas une extraterrestre ! Je suis comme toi, j’ai toujours peur de déranger et je déteste ça ! Même quand on me propose de l’aide je n’arrive pas à dire Oui, par
    Contre quand on me propose quelque chose à vendre, je ne sais pas dire non ! Irrécupérable ! Passer un coup de Fil pour un renseignement même si les gens sont payés pour ca, il me faut 3 jours pour m’y résoudre ! C’est parfois usant et souvent incompréhensible par les proches ! Allez, on va y arriver hein ?

    Bon courage

    Virginie

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  2. Attention je vais faire ma minute psychologie de comptoir : tout ça, ça remonte à l’enfance ! mdr
    Nan mais sans rire, je pense qu’il y a plein de choses qui peuvent empêcher de dire non ou d’oser demander. La peur de décevoir ou d’être jugé, la peur de passer pour une égoïste ou encore l’envie de faire plaisir à l’autre. Mais je pense aussi que tu as tout plein de choses à gagner en apprenant à dire « non »… Déjà tu vas gagner du temps, ensuite tu seras en accord avec toi-même.
    Je suis sûre que tu vas y arriver petit Padawan ! De toute façon, l’entrepreunariat va t’y obliger…
    Voilà voilà ça fera 50 € m’dame ! 😉

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    • lol ! j’te jure toi… mais tu as raison, je vais y gagner à prendre de l’assurance. et c’est pas pour ça que je vais me mettre à peter plus haut que mon c… oups ! bref, la route est longue et sinueuse, mais je vais y arriver !

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  3. Je me suis complètement reconnue dans ce bel article. Parfois, je vais même préférer jeter l’aliment périmé plutôt que de le ramener à la boutique.. Cette timidité maladive est parfois tellement ancrée en nous qu’il est très difficile de la contrer.

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    • ah oui moi aussi j’ai déjà jeté des trucs sans rien dire… mais il vaut mieux donner l’info que ne rien dire du tout, c’est aussi leur rendre service que de dire ce qui ne va pas ! tu as raison c’est difficile de faire contre son penchant naturel…

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    • encore un point alors ! 🙂 mais oui c’est ce que je viens d’apprendre. on doit avoir une bonne estime de soi. ça veut dire se respecter, sans se faire marcher sur les pieds, c’est important ! (mais c’est pas facile à faire )

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  4. Bon euh alors moi je suis plutôt du genre à oser demander 🙂 . Je suis celle qui dit que ça ne coûte rien et surtout ben si l’autre à pas envie Il peut dire non hein ! Des fois j’aimerais aussi savoir pourquoi pour pouvoir le transmettre à mon fils mais je ne sais pas…

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    • et bien tant mieux ! ça veut dire que tu es droit dans tes bottes et que tu as une bonne estime de toi ( et pas une haute c’est pas ce que j’ai dit ) c’est bien ma belle, bravo ! a chacune de trouver comment y arriver..

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  5. Moi j’ai souvent et je suis encore celle qui écoute celle qui suit pour faire plaisir plutôt que d imposer mes choix. Je le suis de moins en moins avec l age et mes fameux 40ans je commence à m affirmer et à dire non. On a tellement était conditionné à obéir et à ne pas faire de vague que c est naturel mais je ne pense pas qu’ il y ait quelque chose d extraterrestre la dedans. Bonne continuation dans ta quête et si tu trouves une recette miracle partage la. Bisous

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  6. Ton article résonne en moi, je suis aussi comme ça même si je trouve que je m’améliore avec l’âge… Mais j’ai encore du chemin à faire ! En tout cas, je comprends parfaitement ce que tu décris, et je me demande toujours comment font les autres, j’envie les gens super à l’aise. Je me demande de quoi j’ai peur ? C’est sans doute lié à l’enfance, le rapport aux parents, à l’autorité… la situation que tu décris adolescente, je la comprend parfaitement.

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    • oui je pense qu’avec l’âge quand même on prend un peu d’assurance… mais c’est pas encore ça.. c’est dû a beaucoup de choses, il y a un mélange d’inné  » et d’acquis dans tout ça. du plus loin que je me souvienne j’ai toujours été comme ça..

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  7. J’avoue que je suis plutôt « hérisson ». Celle qui va demander le plat sans les oignons avec le riz en remplacement des frites. Mais ce côté spontané à ne pas avoir peur de dire ce qu’on pense me dessert et m’énerve parfois. Parce que quand on parle plus vite qu’on ne réfléchie , ben parfois c’est trop tard!!! Alors je travaille à « tourner sept fois la langue dans ma bouche avant de parler »! Ma Biquette2 est comme toi. Elle n’ose pas … On fait des jeux pour travailler la confiance en soi et je pense l’inscrire au théatre. Courage, en parler c’est signe de progression. Bisous

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    • ah une hérisson !! comment tu te sens parmi tout ces paillassons ?? 🙂 je vois qu’au final tu as du mal a gérer, donc dans les 2 sens c’est un peu pénible ! oui j’ai bien l’intention de progresser, et en prendre conscience c’est un début !

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  8. Ouh que ça me parle tout ça !!! Le coup du saucisson qu’on doit acheter parce qu’on l’a goûté ! 😀

    C’est rigolo car j’ai une anecdote qui date de pas plus tard qu’aujourd’hui à propos de ça : j’étais chez la coiffeuse ce matin, et on parlait des shampooing qui abîme les cheveux colorés. Elle me dit qu’elle peut me vendre THE shampooing professionnel qui va sublimer ma chevelure de rêve, pour la modique somme de 22 dollars. Il y a quelques mois en arrière, je l’aurais acheté sous peine de culpabiliser jusqu’à la fin des temps. Et bien là j’ai dit non, que j’étais sûre que c’était un très bon produit mais que c’était trop cher pour moi. Et bien tu sais ce qu’elle a fait ? Elle m’a donné des échantillons de ce shampooing ! Et hop, gratos le soin à domicile ! Comme quoi…

    Je pense en tout cas que te rendre compte de tout cela est un premier pas vers l’affirmation de soi. Je suis sûre qu’à force d’essayer tu vas y arriver 😉 Et finalement parfois on se dit que… tout ça pour ça !

    Bisous

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    • haha copine !!! mais ton anecdote me fait penser qu’il y a un mois je ne suis acheté un nouveau soutif ( je l’avais mis sur instagram hihi) bon déjà il était cher mais comme la vendeuse m’avait bien aiguillée, je n’allais pas rien acheter ( ça commençait mal !!! ) et puis j’en avais besoin mais il était cher .. ( 60 euros quand même !) au moment de passer a la caisse elle me parle de la culotte assortie qui n’était pas en stock.. je vous la commande ? mais euhhh.. c’est quoi le prix ? 35 € ! là j’ai réussi à dire non ! oufffff…

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  9. Ton exemple au restaurant m’a fait rire parce que c’est tout à fait moi 🙂 Je me suis toujours sentie libre de demander à partir du moment où je sais que l’autre se sent libre de refuser

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  10. Je me suis beaucoup reconnue dans ton texte, mais je suis heureuse de dire que j’ai fait énormément de progrès ces derniers temps. Je pense que c’est en partie la psychothérapie qui m’aide à arrêter de me sentir coupable d’être (juste d’être là, avec mes propres besoins, alors que j’ai grandi en ayant peur de déranger mes parents qui avaient beaucoup d’autres problèmes à gérer…) et aussi que l’exemple de mon mari est salutaire (et aussi le contre exemple de sa mère, qui, à 70 ans, est dans une version extrême de ta situation et en souffre terriblement).
    En ce moment, j’apprends à dire les choses, tout simplement, parce qu’en plus de ne pas se respecter soi-même, rester dans son coin sans oser parler, ça prive les autres de tout ce qu’on pourrait leur apporter (l’info que le lot de lait était périmé, ton avis éclairé sur une question, la fluidité des relations…)
    Et pour y revenir, respecter sa propre valeur, c’est tellement important ! (tant qu’on n’en profite pas pour marcher sur celle des autres…)
    Bon courage pour avancer encore sur ce chemin – je suis sûre qu’aider les autres à le faire sera un vrai boost !

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    • merci Maelle ! je suis heureuse de lire que tu te sens progresser. tu as raison, on apporte quelque chose, c’est beau ce que tu dis ! oui sans doute que je n’ai pas choisi ce nouveau métier par hasard. il fait énormément réfléchir sur soi en plus de faire réfléchir les autres !

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  11. oh non tu n’es pas une extraterrestre!! je suis quelqu’un qui va plutôt facilement vers les autres, par contre quand il s’agit de demander quelque chose : impossible!!! j’ai un exemple tout prêt d’ailleurs : j’ai de super amies sur Bordeaux, mais je n’ose pas leur demander de venir garder Crapulette si jamais j’accouche en avance et que ma mère n’est pas là…. peur de déranger, peur de gêner… l’histoire de ma vie… mais ton article m’à interpellé, surtout cette phrase : si on n’ose pas on ne se respecte pas! Alors je vais aussi faire des efforts!
    en tout cas merci pour la prise de conscience

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  12. J’en pense que je suis exactement comme toi et que cela me coûte même de prendre le téléphone pour commander japonais.
    Dès que je peux je privilégie les mails parce que c’est plus facile pour moi que le direct ou le téléphone. J’ai toujours peur ou du moins une appréhension à demander quelque chose à quelqu’un, même lorsque c’est normal !
    Je crois que je ne pourrais jamais diriger une équipe à cause de ça !

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  13. J’ai longtemps fait partie de celles-là .. Impossible de demander quoi que ce soit. Un coup de main, un service, une baguette de pain, une réponse …

    Et puis j’ai travaillé en restauration : je cuisinais leurs plats en direct devant les clients, tout en prenant leur commande. Et depuis … Je n’ai plus AUCUN problème à demander quoi que ce soit à qui que ce soit. Au contraire.
    C’était difficile au début, ça a duré une semaine (de travail non-stop) et c’était bon, ça m’avait « débloquée ».

    Mon point faible, qui est resté et sur lequel je travaille : le téléphone ! Ca par contre, je déteste avoir à faire le premier pas et téléphoner. Répondre, ok. Appeler …. C’est étrange ^^.

    Tu vas y arriver, c’est sûr :). Les premières fois vont te paraitre insurmontables et étrange (surtout quand il s’agit de demander de l’argent) et puis ça va devenir normal. Dis-toi que ça fait partie du jeu ! Des études ont prouvé qu’on a l’impression que ça fonctionne mieux/plus vite, quand on paye la personne qui nous aide … 😉

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    • ah je vais aller faire quelques stages en restauration alors !!! ( euhh non j’en serais incapable en fait !!) et moi aussi passer un coup de fil c’est un acte compliqué ! pour le moment je suis en formation donc je ne demande rien, alors ça va.. mais je pourrais, rien ne dit qu’on doit le faire gratuitement. ça reste un travail, et la personne en face fait un travail sur elle grâce à nous. j’ai appris quels sont les critères qui font qu’une relation d’aide fonctionne, c’est incroyable, au final le professionnel n’y est pas pour tant que ça dans la réussite..

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  14. Je me retrouve tellement dans tes mots!
    Ce que je retiens de ton texte ce sont ces mots « en n’osant pas m’exprimer, je ne me respecte pas ». C’est tellement vrai. J’apprends doucement à faire différemment, à me respecter, à me mettre en avant, à penser à moi.
    Je suis certaine que ta formation de coach va aussi t’aider à évoluer personnellement.

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  15. J’ai l’impression que tu parlais de moi dans cet article 😉 Sauf que je pense que ça va encore plus loin, car je n’aurais pas ramené le pack de lait, et le fait que je connaisse les vendeurs n’aurait pas été du tout un argument, plutôt le contraire (ne surtout pas se faire remarquer).

    Je dirais que c’est un mélange de timidité excessive et de mauvaises expériences passées. Je sais que par exemple, mes parents faisaient toujours une histoire à chaque fois que je leur demandais de faire le taxi (ben oui, à 15 ans, j’avais des amis qui m’invitaient à divers endroits, mais pas le permis)… j’ai fini par ne plus jamais leur demander. Je me débrouillais toujours avec les parents d’amis. Même pour aller au lycée. Et j’ai gardé cette habitude. Ironie du sort, maintenant ma mère me dit que c’est pénible que je ne demande jamais rien, que je veuille toujours me débrouiller seule…

    Je crois qu’il va falloir que tu me coaches 😉 (par contre ça m’arrange si tu ne demandes pas à être payée :p)

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    • lol ! je pense que tu risques de demander plus de trucs à ta maman dans les mois à venir !! je sais pas pourquoi, une intuition sans doute…
      je serais ravie de te coacher ! mais comme je dois apprendre à m’affirmer, je te ferais payer, car c’est un vrai travail que je vais faire avec toi !!!(oui je sais c’est pas de bol) mais je peux te faire un prix… 🙂 (on ne se refait pas complètement)

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  16. Ah bah je ne comprends pas : moi je trouve que tu arrives à dire non :
    – « non on ne va pas partir faire le tour de la Norvège en kayak ! »
    – « non on ne va pas faire l’aller retour à Paris juste pour ça!  »
    – « non on ne va pas dépenser cette somme pour un WE »
    – « non les enfants ont déjà eu assez de chocolat pour Pâques! ! »
    OK ça marche je ne te demanderai plus de descendre pour demander des renseignements! !
    Ton ours des cavernes

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  17. Je pense que je suis en partie comme toi, pour le pack de lait, j’aurai été pareille, d’ailleurs je l’aurais pas ramener. Pareil pour demander de passer avant les gens aux caisses prioritaires quand j’étais enceinte.
    Par contre, là où je m’affirme c’est quand les gens sont désagréable, je les envoie peter, d’ailleurs souvent mon chéri a un peu honte avant de finir par admettre que j’ai raison. Lui il aurait tendance à être encore plus gentil avec les gens qui vous rabaisse.
    Pour la question du paiement je comprends ta gène. Après, enfin j’imagine qu’ils vous en parle dans ta formation, le paiement à aussi toute une symbolique pour le client et c’est important qu’il paye, pour son engagement (il me semble même que Dolto faisait payer les enfants, enfin pas avec des sous, avec des dessins ou ce genre de trucs).

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    • et bah au moins tu ne te fais pas marcher sur les pieds c’est déjà ça ! le paiement fait partie du processus, mais encore plus important, nous faisons signer un contrat, c’est un engagement, même si c’est gratuit.. si on peut payer en dessins, j’ai une bonne nouvelle : je suis multimillionnaire !!

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  18. Ah ah! J’ai l’impression que tu viens de dépeindre Chéri-chéri qui m’envoie toujours au charbon quand il y a quelque-chose à quémander. C’est vrai que ce n’est pas toujours facile et qu’il faut parfois prendre sur toi mais, en générale, ça vaut le coup. Ne serait-ce que pour être fixé. (PS: Curieusement, à moi Chéri-chéri n’a aucun mal à dire NON, curieux!^^)

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  19. Alors là je me reconnais à 100% dans ce billet. Ajoute à cela que depuis gamine je suis d’une timidité maladive (du coup on pense que je fais la gueule ou que je suis hautaine) et un manque total de confiance en moi. Bref, même appeler pour commander une simple pizza me tord les boyaux !!! Du coup, ton billet me donne envie d’expérimenter le coaching. Bisous !

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  20. Haha! Très bon le commentaire de Papa Délire! J’étais un peu comme ça moi, et j’admirais beaucoup ma mère, qui elle, est du genre à péter un scandale en plein magasin, mais au moins, elle se fait respecter! Bref, j’essaie de me rebeller et de ne plus me laisser marcher sur les pieds, et ça marche! Au début, on tremble un peu, et puis, on s’habitue à dire non!

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  21. Je me reconnais hélas beaucoup dans ce que tu racontes, mais je progresse 🙂 Par contre je ne savais pas cela de toi, j’ai toujours l’impression que je suis la seule….

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  22. Très bien ton article ! Je crois que beaucoup de gens souffrent de ne pas oser… être eux-mêmes finalement et exprimer leurs besoins, leurs désirs. Avec l’âge, j’ai progressé sur ce point, j’ose davantage demander et dire non. Et je trouve ça très important d’être en accord entre ce qu’on pense/veut et ce qu’on fait/dit. Je suis persuadée que ta formation de coach va t’aider. Courage, et déjà bravo d’avoir ramené ces packs de lait ! Tu as bien fait, tu étais dans ton droit et en plus tu as vu que ça a marché. C’est ce genre de victoires qui fait que l’on ose s’affirmer de plus en plus souvent et facilement. 🙂

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