Oui, tu as le droit de ne pas vouloir d’enfants.

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M’enfin quelle mouche l’a piqué, la maman délire ?

Oui, vous êtes bien sur un blog parental (enfin pas que, tu auras remarqué) et là, je viens te parler de l’exact opposé : ne pas avoir d’enfant.

Pourquoi moi ? Pourquoi maintenant ?

Et bien courant janvier, je me suis mise à la lecture d’un de mes cadeaux de noël :

sorcières, la puissance invaincue des femmes

de Mona Chollet.

C’est marrant parce qu’avec un titre pareil, en passant devant, je ne l’aurais sans doute pas acheté. Mais j’ai vu son autrice ( c’est bien comme ça qu’on dit maintenant ??) passer à la grande librairie, alors forcément (dès que je regarde la grande librairie, j’ai envie de tout acheter).

J’ai vraiment beaucoup aimé ce livre. L’autrice s’est beaucoup documenté, elle remet beaucoup de choses à leur place, nous parle de toutes ces petites phrases / situations auxquelles on ne fait pas forcément attention, quand on parle aux femmes qui sont avec le recul, choquantes.

Et donc dans ce livre, il y a tout un chapitre dédié à ce sujet particulièrement, les femmes qui ne veulent pas d’enfant.

Et là je me suis dit que je ne pouvais pas ne pas relayer ce message. Ne me demandez pas pourquoi, ça me prend aux tripes.

Alors aujourd’hui j’ai juste envie de dire,

oui, tu as le droit de ne pas vouloir d’enfant.

Et oui, je suis super légitime pour te dire ça.

Parce que je suis maman, justement. Et que j’ai voulu mes enfants. j’ai même pensé qu’à ça avant de les avoir. ça m’a pris la tête, et le corps.

Et avoir des enfants, c’est un p*** de job ! C’est le CDI à vie. Et c’est dur. C’est dur de les élever, c’est dur parce que ça change ta vie, ça te prends beaaaaaaauuucoup de temps. ça te prend bien la tête parfois. Et puis oui, allons-y jusqu’au bout, ça te coûte beaucoup d’argent, aussi ! ( et c’est pas avec le collier de nouilles que tu te renfloues !!).

C’est dur mais on est content. On les a voulu plus que tout ces gosses. Vous savez si vous me lisez que j’aime mes enfants. Quelle maman n’aime pas ses enfants ?  Mais c’est justement ça le truc : c‘est dur mais on est les a voulu ! 

Qu’est ce qui se passe si tu en fais sans en avoir vraiment envie ???? Je n’ose pas imaginer. 

Ne fais surtout pas ça.

Le souci vient souvent malheureusement des autres, quand tu commences à oser le dire à haute et intelligible voix…

C’est pas normal de ne pas vouloir d’enfant, tout le monde en veut ! 

Tu changeras d’avis…

Tu risques de le regretter plus tard !!!

Mais bon sang de bois, faire un enfant parce qu’on risque de regretter ???? WTF !

On peut pas faire ça ! On ne peut dire pas ok, j’y vais, parce que si jamais je regrette… Euuhh non. Tu commandes pas une 4 fromages plutôt qu’une calzone parce que  » tu risques de regretter  » ! Non ? C’est pas un argument. On est pas chez amazon ou sarenza, tu pourras pas renvoyer la commande si ça te va pas, bichette.

Oui, tu auras le droit éventuellement de changer d’avis. Mais assures-toi que ça n’est pas juste pour céder à une pression sociale.

Tu as aussi le droit de savoir ce que tu veux (et ce que tu ne veux pas) donc décider que non, la maternité n’est pas pour toi.

Une autre chose hyper importante :

tu as le droit de ne pas vouloir d’enfant et en même temps d’aimer les enfants.

Tu as le droit d’être une super tata, une super marraine, une super copine, une super nounou. Ne pas vouloir d’enfant ça ne veut pas dire qu’on ne les aime pas. ça veut dire que dans son choix de vie, c’est non. Pour des raisons que je ne connais pas, mais qui ne me regarde pas de toute façon. D’ailleurs t’as même pas à te justifier, en fait. ça doit venir de tes entrailles, ce choix.

Non, une femme qui ne veut pas d’enfant n’est pas une harpie aigrie. Elle a le droit d’être jeune, belle, et d’aller jouer au monopoly avec des moins de 10 ans (je te file mon 06 ? J’ai horreur du monopoly, je te laisse ma place).

En plus, j’ai aussi une super nouvelle pour toi :

Nous ne sommes plus en danger d’extinction depuis fort longtemps, pas besoin de se reproduire pour la survie de l’espèce. De ce coté là, t’es super tranquille. Cool, non ? Et non, faire un enfant pour se payer sa retraite, c’est pas un argument recevable non plus.

D’ailleurs puisqu’on en parle, se dire qu’en vieillissant t’auras au moins quelqu’un pour venir te voir à la maison de retraite, pardon, mais je crois savoir que beaucoup de nos anciens se morfondent sans que la famille ne se déplace, les enfants pas plus que les autres. Cet argument, j’en ai peur, ne tient pas la route (sans compter ceux qui viendraient peut-être mais qui habitent l’autre bout du département / pays / continent…).

Voilà.

C’est un sacré challenge, une sacrée charge d’avoir un enfant. c’est un choix personnel, intime. ça doit venir des tripes, pas des injonctions de la société.

Un petit rajout en passant : pour celles qui ont du mal à en avoir, ça ne rendra pas leur vie plus douce de savoir que machine qui n’en voulait pas trop a fini par tomber enceinte. Malheureusement ça ne les aidera ni à procréer, ni à se sentir mieux.

C’est tellement évident pour plein de femmes d’avoir des enfants, qu’elles n’imaginent pas que ça soit possible. Mais mesdames, chacune ses envies, ses rêves.

La femme qui n’en veut pas n’empêche pas les autres d’en avoir. Alors respectons ces choix.

Car de la même façon qu’on pourrait vous dire…

Ah bon, t’en veux un troisième ?? (genre, t’es sûre ? parce que là…)

ça ne regarde que vous.

Ce que j’aimerais, c’est que toutes, on se soutienne quelque soit notre combat.

Tu en veux mais t’arrive pas à en avoir. Tu en veux 4 mais tu es jugée. Tu n’en veux pas mais tu es jugée. Tu es hyperfertile et tu es jugée. Tu en veux avec une autre femme et tu es jugée.

En fait on en a toutes marre de se faire juger pour nos choix, quels qu’ils soient.

J’espère que je n’ai froissée aucune maman, ou aucune femme qui désespère de tomber enceinte. ça n’a rien à voir avec vous. Chacune est libre de son corps, de son avenir, de ce qu’elle souhaite le plus au monde dans sa vie.

Alors si vous avez une de ces femmes dans votre entourage, ne la titillez pas. respectez là. ( avec un peu de chance, elle pourrait vous garder vos gosses un samedi soir !).

Amour, paix et compréhension ( je m’entraîne pour miss France)

Je n’appelle jamais aux commentaires d’habitude, mais là, j’aimerais vraiment savoir ce que vous en pensez …

 

 

50 réflexions sur “Oui, tu as le droit de ne pas vouloir d’enfants.

  1. Un super article alors que la journée des droits des femmes vient de s’achever 😀. Tu es tombée droit dans le mille: en quoi la société se croit légitime à juger les choix de vie des femmes ? A quoi ça sert de faire des « enfants sociaux » juste pour se faire bien voir mis à part faire vivre un enfer à la mère et à l’enfant ?

    Comme tu le dis si bien, quoi qu’on fasse, on est jugés. Je connais deux femmes qui ont fait ce choix de vivre sans enfants. Elles ont 50 ans, sont des tatas formidables et ont 0 regrets.

    Et je enceinte de ce BB4 donc pas vraiment concernée par ce non désir d’enfants.

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  2. Quelqu’un t’a chuchoté d’écrire cet article, avoue-le … ! Parce que là, il se passe un truc entre toi et moi, chère Maman Délire.

    J’ai envie de pleurer. T’inquiète, c’est pas ta faute !

    Je vais résumer :

    Tu sais que je ne veux pas d’enfant(s).
    Tu sais (ou pas ?) aussi que depuis quelques semaines/mois, cela me pose plus de problèmes que d’habitude. En cause mon travail psychogénéalogique, à travers lequel je me suis rendue compte que ce « choix » ne venait peut-être pas seulement de moi. Donc depuis, je me demande « Dans une autre famille, aurais-je pu être une Rosa Maman ? »
    Ca me travaille tellement.

    Ce mois-ci, j’ai senti mon ovulation. Et j’ai eu mal aux ovaires à et l’utérus tous les jours, jusqu’à l’arrivée de mes règles. J’ai passé chaque jour en me disant « je ne suis pas enceinte, je le sais » (mon suivi contraceptif abondait en ce sens) et « oui mais si tu te trompes ? ». Si bien que la veille de la coulée, j’ai paniqué. J’ai cherché « acheter des pilules abortives » sur internet, « planning familial + nom de ma ville » etc … Alors que JE SAVAIS que je n’étais pas enceinte (j’avais même pas de retard …). Bref, ces douleurs pelviennes m’ont perturbée, d’autant plus qu’elles sont inhabituelles. Elles me forçaient à réfléchir.

    Autre « coïncidence » : je lis un roman de 500 pages qui retrace la relation d’une mère avec son fils qu’elle a conçu pour de mauvaises raisons. Ce bouquin me met très mal à l’aise, je n’arrivais pas trop à comprendre ce que souhaitait me dire la vie et puis ….

    Je lis le titre de ton article. Je clique. Et j’ai envie de pleurer de reconnaissance.

    Tu m’as donné ma réponse. L’évidence que j’avais perdue. Je dois me faire confiance et je ne veux pas d’enfant(s). Ca vient de moi, c’est moi et ma vie. Voilà, c’est tout. « On » cherchait juste à me dire ça.

    Merci.

    Concernant mon avis sur le sujet, je suis sûre que de fait, tu le connais déjà :).

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    • oui chère Rosa, j’ai pensé à toi en l’écrivant, c’est vrai. parce que j’ai le sentiment que c’est ancré en toi. j’imagine ton stress des dernières semaines ! je l’imagine même bien plus qu’on ne peut l’imaginer je dirais… cela dit pour mes 2 grossesses je n’ai eu aucune douleur de ce type, lors des premières semaines. (alors que je ne savais pas que j’étais enceinte) et tes recherches en psychogénéalogie sont sans doute passionnantes et enrichissantes, mais ça ne doit pas remettre en question qui tu es, et surtout qui tu as envie d’être. c’est toi qui décide de tout dans ta vie, chère rosa.
      Je pense que quand on se rencontrera, il va
      au minimum y avoir une éclipse, non ??? :-)))

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  3. Qu’une femme, ou un homme d’ailleurs, ne veuille pas d’enfant est toujours autant jugé à notre époque, tout comme ceux qui n’en veulent qu’un, ou plusieurs, etc… C’est comme l’allaitement, le cododo, l’écart d’âge idéal entre les enfants, etc… peu importe finalement, quel que soit le sujet, il faut toujours que ça alimente les conversations. Je me trompe peut-être mais c’est très français de se mêler des affaires des autres. Je n’ai donc qu’un mot à dire à tous ces gens bien pensants : Fermez vos grandes g…. !

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  4. Je suis évidemment de ton avis. Peut-on seulement être d’un avis différent? Que trucmuche ne veuille pas d’enfant, ça n’enlève ni ne rajoute rien à ma vie. MAIS…oui, je dis mais. Attention à ceux qui portent cette revendication comme un étendard, sans que ce soit vraiment leur choix au fond. Ce fut la revendication de mon frère il fut un temps. Je l’aurais acceptée si je savais que ça venait de lui. Mais ça ne venait pas de lui. Je ne l’ai jamais jugé mais je lui ai dit le fond de ma pensée. Ca ne lui ressemblait pas. Et j’avais raison. Aujourd’hui, il a deux enfants. Il ne faut pas oublier que le désir ou le non désir d’enfant peut évoluer, en fonction de l’âge, des évènements de la vie, d’une thérapie, comme ça a été évoqué plus haut, de l’influence d’un conjoint. Gardons-nous donc de proclamer comme des vérités absolues nos vues du moment, que ce soit dans un sens, ou dans l’autre. Respect de l’autre et souplesse, sans s’empêcher de parler à coeur ouvert à ceux qui nous sont très proches et très chers.

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    • j’avoue que je n’ai pas du tout pensé a cette éventualité lorsque j’ai écrit l’article ! qu’on veuille ne pas en avoir pour de mauvaises raisons, en quelque sorte ? qu’on soit trop influencé par son conjoint… tu as un exemple dans tes proches , moi je n’ai pas ce cas dans mon entourage .. il est évident qu’on peut changer d’avis, encore heureux ! merci pour ton éclairage !

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  5. Je suis tout à fait d’accord avec toi… J’y pensais d’ailleurs récemment au sujet du troisième enfant. Je n’en ai pas envie. Et je pourrais écrire un article avec tous mes arguments rationnels du pourquoi. Mais en fait on s’en fiche, c’est pas ça. J’aurais peur que mes copines mamans de familles nombreuses se sentent jugées en plus. C’est juste que je n’ai pas envie et que ça ne s’explique pas rationnellement justement. Et je me disais que, comme tous les « goûts et les couleurs » finalement, ils ne se discutent pas. (bon dans mon cas on a un petit souci puisque mon mari ne voit pas les choses comme moi mais c’est encore un autre sujet)

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    • bien sur que tu n’as pas à te justifier ni a chercher des raisons rationnelles pour en avoir un autre ou pas. ça doit se sentir dans les tripes un truc pareil… bon après, pour ce qui est de l’avis du conjoint, j’imagine que ça doit être très délicat….

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  6. Ben oui en fait. C’est quand même dommage qu’il faille écrire un article comme ça . Il est tout à fait pertinent mais on devrait tous se dire que chacun fait ce qu’il veut, ou ce qu’il peut, en matière de procréation.
    A ce propos, je me disais l’autre jour que c’était cocasse de qualifier les gens qui ne voulaient pas d’enfant d’égoïstes. Alors qu’on fait tout autant des enfants par égoïsme (et que soit dit en passant, ça a plus de conséquence d’en avoir que de ne pas en avoir).
    Maintenant qu’en est il des gens qui font des enfants par désir et puis qui changent d’avis? Non je ne parle pas de moi…ok un peu mais c’est parce que ça fait plus d’une heure qu’ils fichent le bordel dans leur chambre et qu’il vont avoir beaucoup de difficultés à se lever demain. Et si je les prêtais aux gens qui n’en veulent pas? Juste pour être sur? Non, comment ça ça n’a rien à voir avec l’article?
    Bon cela dit, en tant que femme, je trouve que le fait d’avoir des enfants vient sérieusement bouleverser ta vie et a beaucoup de conséquence sur toutes les sphères de ton existence. Donc je trouve ça très chouette qu’on puisse avoir un certain degré de liberté grâce à la contraception.

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    • ahah on est bien d’accord heureusement aujourd’hui on a le choix et les moyens de choisir la maternité ou pas !! ( à part la ceinture de chasteté j’entends) je crois qu’une femme a écrit un livre sur le fait qu’elle regrettait d’avoir fait ses enfants. ouaip, elle a osé ! je crois savoir aussi qu’elle s’en est pris plein la figure…

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      • C’est pas Anémone qui disait ça de ses gosses ? En même temps faut se prendre ça dans la figure en tant quenfant aussi. Imaginer que ses propres parents ne nous aiment pas c’est un non sens et ça abîme sérieusement.

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  7. Hey ! N’oublie pas que nous sommes dans une société où les uns passent leur temps à juger/critiquer/donner son avis sur le choix de vie des autres.

    Tu as un enfant : Un seul ? Rien de mieux pour en faire un gosse pourri gâté et capricieux.

    Tu as plusieurs enfants : Je sais pas comment tu fais pour oublier ta vie et ne penser qu’à tes enfants en permanence. Tu ne sors plus, tu ne vois personne etc.

    Tu n’as pas d’enfants : T’es égoïste non ? Tu tiens à ton petit confort de couple sans te prendre la tête mais tu ne connais la vraie vie qu’en ayant des mômes !

    Ce qui fait que certains tombent dans le panneau. C’est rigolo, je ne sais pas si tu te rappelles mais il y a quelques temps j’avais écrit un article sur « Peut-on regretter d’avoir un enfant », il s’accorderait très bien avec le tien 🙂

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  8. Je suis bien d’accord avec toi. En fait on se pose des questions sur tout ce qui n’est pas « normal ». Quand une femme veut un enfant, personne ne lui demande pourquoi et elle ne doit pas se justifier en long et en large… Donc quand quelqu’un ne veut pas d’enfant, ça devrait être pareil. Pourquoi se justifier? Je n’en veux pas parce que je n’en veux pas, point (et mieux vaut effectivement ne pas en avoir plutôt que d’en faire et de ne pas s’en occuper!). Une amie à moi qui n’en veut pas m’a rapporté quelques-unes des phrases qu’on lui rétorquait, notamment le « tu changeras d’avis plus tard/tu regretteras » évidemment, mais aussi « c’est que t’as pas encore trouvé le bon ». J’ai trouvé ça d’une violence extrême, sachant qu’elle était avec son compagnon depuis 10 ans…

    À l’inverse je trouve dommage qu’on juge/stresse aussi les parents d’enfants uniques ou les parents de famille nombreuse. Si tu ne veux qu’un enfant, où est le problème? Si tu en as 10, qu’ils sont heureux et en bonne santé et que tu arrives à gérer, où est le problème?

    Bref, tout à fait d’accord. Et je trouve super qu’en ayant souhaité si ardemment tes enfants, tu arrives quand même à te mettre à la place de celles qui ont d’autres rêves. Oui, ce qui nous paraît indispensable ne l’est pas forcément pour les autres !

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    • maix c’est comme ça qu’on peut vivre en société : savoir se mettre à la place des autres, même quand on est pas concerné par ce qu’il traverse / vit / pense. c’est comme ça qu’on avance, c’est comme ça qu’on fait disparaître les problèmes d’acceptation des différences…

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  9. J’allais écrire un article sur les tabous, on est synchro!
    On est dans un monde qui juge alors on juge tout et tout le monde. Sauf que la majorité de nos choix sont des choix personnels et je ne vois pas pourquoi ils devraient être remis en question.
    Avoir un enfant est un engagement. Chacun a le droit quand même, surtout aujourd’hui de prendre ou ne pas prendre cet engagement, sans que cela fasse d’elle ou de lui une personne avec moins d’intérêt qu’une autre.
    Moi ça me dépasse ce débat parce que ça parait tellement aller de soi…
    Comme de choisir d’en avoir un ou 4. De choisir l’adoption ou la PMA.
    Bien sûr on pourra évoluer sur le sujet, mais là encore ça doit venir de nous et non pas de la pression des autres ou de la société.
    Et puis faire un enfant pour les mauvaises raisons c’est quand même faire porter à l’enfant des responsabilités qui ne le concernent pas.
    Tout ça pour dire que MERCI pour ton article ma belle. Il est top et mérite d’être lu et partagé.

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  10. Ton article est très chouette. J’y mettrais comme nuances celles de Maman Lempicka : que l’on soit réellement libre de ce choix de ne pas avoir d’enfants. Car je crois que certaines femmes font ce choix, car elles pensent qu’elles se réaliseront davantage dans une carrière professionnelle et que la maternité sera un frein pour elles (ce qui est une réalité, d’ailleurs). Mais je me demande toujours si elles ne font pas un sorte de syndrome de Stockholm avec le machisme ambiant qui impose de bosser comme un chien pour être estimé socialement. D’où les réveils tardifs à l’approche de la quarantaine, et les larmes parfois, quand on se rend compte que si on a toujours 30 ans dans sa tête, on en a bien 40 dans son corps et que les ovaires ne pardonnent pas le temps qui passe… Libre donc de son passé, libre dans ses aspirations, libre par rapport aux attentes sociales, familiales… C’est juste que quand tu as renoncé à un enfant, ce renoncement est définitif, contrairement à d’autres choix.

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    • oui comme je disais a notre consoeur, je n’avais pas pensé a cette éventualité : ne pas vouloir d’enfant non pas par choix, mais par pression sociale. comme quoi il y a encore bien des combats à mener et des injustices pour que les femmes fassent vraiment un choix de cœur, rien d’autre.

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      • J’ai une copine qui s’était toujours revendiquée féministe, avait dit qu’elle n’aurait jamais d’enfants etc… On s’est un peu perdues de vue et à 44 ans elle m’a annoncé qu’elle attendait une petite fille ! Comme quoi 😍 je pense qu’elle s’était auto-emprisonnée dans son discours sur la maternité oppressante 😉

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  11. Que dire de plus (d’intelligent s’entend) sur ce sujet hautement explosif ? Pas grand chose, il me semble que nous sommes globalement raccord au niveau de la liberté évidente de chacun de choisir, du moment qu’effectivement, ces choix sont pleinement assumés sur le long terme.
    Le jugement est sport national chez nous, à fortiori sur les réseaux sociaux, à tel point qu’on a tendance à s’auto-censurer dès qu’on aborde un sujet un peu délicat (et quel sujet n’est pas délicat aujourd’hui ?).
    Mais bref, je crois qu’on connaît toutes et tous au moins l’une de ces femmes très heureuse sans enfants, qu’on l’envie toutes et tous un peu quand en plein mois de janvier elle part 15 jours en Thaïlande se dorer la pilule pendant que nous on n’en peut plus des activités extra-scolaires sous la pluie, mais que pour rien au monde on échangerait nos places. Et tant mieux, que chacun vive libre et heureux avec ses choix de vie perso, sans jugement (votez pour moi, moi aussi je m’entraîne à Miss France).

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  12. je n’ai pas encore lu le dernier livre de Chollet, mais le meilleur sur le sujet, un de mes livres de chevet, c’est « no kid » de corinne maier. très drôle, très décomplexant et très juste !

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  13. Merci pour cet article et je suis totalement d’accord avec toi ! On désire tellement un enfant pour finalement te rendre compte que c’est dur mentalement, physiquement, émotionnellement. Pourquoi ne pas attendre pour profiter un peu de notre vie ? Pourquoi vouloir faire comme les autres ? Pourquoi je n’ai pas vu avant ton article ou d’autres mamans nous mentionner qu’etre Mère était difficile ! Car oui un enfant c’est pour la vie et oui j’aime mon fils de tout mon cœur ! A TOUTES LES FEMMES, nous sommes des SUPERWOMEN

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  14. Alors. Je suis d’accord avec toi, et aussi avec Maman Lempicka et aussi avec PRGR (et aussi Madame Ourse, je préfère AuteurE) – Bref, je suis la meuf la plus consensuelle de la terre, je suis d’accord avec tout le monde.
    J’ai bien connu une fille qui disait à qui voulait l’entendre qu’elle ne voulait pas d’enfant, qu’elle détestait ça, que les gens faisaient des gosses pour ne pas se retrouver seul plus tard… Et puis un jour paf, enceinte. On a coupé les ponts depuis, je serai assez curieuse de savoir ce qu’elle ressent maintenant – j’ose espérer qu’elle a changé de point de vue sur les enfants, je ne doute pas trop du fait qu’elle les aime ; mais effectivement, dans les moments chiants ça doit être compliqué ; je ne sais pas si dans ces moments là tu te retrouves à te dire « en plus j’en voulais paaas » (l’angoisse) ?!
    Dans son cas ça n’était pas lié à la pression de la carrière donc c’est dommage, il faudrait des témoignages de gens comme elle, tiens !
    Enfin, je crois qu’on peut effectivement changer d’avis au cours de sa vie, la société donne encore l’impression que pour les femmes, il faut faire un choix entre carrière et famille donc cela influence certainement beaucoup le choix de certaines. Le tout étant de ne pas se réveiller trop tard si on réalise que son choix est en fait un non-choix !

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    • toi t’aimes tout le monde quoi !! je pense que quoi il arrive on aimes ses enfants une fois qu’ils sont là. et d’ailleurs, quoi qu’il arrive quand on a voulu des enfnats y’ a des jours ou ils nous saoulent grave et ou on se demande qu’est ce qu’on ferait s’ils étaient pas là. (genre un apéro avec les copines blogueuse par exemple) ( ah, mais si je n’avais pas été maman, je n’aurais pas ouvert de blog parental… bon… faut que je réfléchisse plus au schmilblick !!!!)

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  15. Moi je ne veux pas d’enfants et je l’assume entièrement. j’ai eu des parents maltraitants qui n’ont jamais aimés leurs enfants. Donc, pour moi faire un enfant pour faire plaisir à la société non merci. Il y en a qui font des enfants et qui ne savent pas les élever, ou les abandonnent, ou encore les maltraitent, ou bien démissionnent face à l’éducation. Il faut être capable de donner de l’amour à un enfant et non faire un enfant pansement.

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  16. Je dis un grand BRAVO pour cet article si intelligent et bien tourné! Je comprends tout à fait qu’on puisse ne pas vouloir d’enfants. C’est évident! Cela appartient à la liberté de chacun, liberté sacrée, dans un monde ou la maternité devient presque une dictature. C’est bien que d’autres voix plus résonner, merci ❤

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  17. Et bien… Je ne voulais pas spécialement d’enfant 😅. Les enfants me laissaient complètement de marbre et je ne me suis jamais vu maman. Mon mari en voulait par contre et pour éviter d’avoir des regrets, pour lui faire plaisir, par pression sociétale nous avons lancé les essais bébé. Enceinte au premier tour 😅 et LA révélation. Vraiment. Cela a du provoqué un déclic car depuis j’adore les enfants (ma fille surtout 😍, allaitée cododotée portée et qui ne va pas à la garderie pour rester avec ses parents) et j’en aimerais un deuxième 😅.

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    • Quel retournement ! je suis ravie pour toi. en même temps, lire que tu as fait cet enfant pour faire plaisir à ton mari me met un peu mal à l’aise… le déclic a eu lieu et tant mieux, mais si ça n’avait pas été le cas ?

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  18. Chacun a le droit de vouloir ou non un enfant, et même de changer d’avis.
    Mais, toujours ce qui doit être, sera, et parfois c’est la vie qui décide pour nous…
    Et on devrait se dire que si c’est comme ça c’est que cela devait être comme ça, et que c’est toujours la meilleure chose qui est !
    Voilà
    Bonne soirée

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  19. Vous avez passé un beau message. Personnellement, j’ai toujours eu envie d’avoir des enfants et je suis très heureuse d’avoir mon fils et de ma fille, mais c’est vrai que c’est très dur de les élever. Alors, si une personne n’en veut pas, elle a le droit de le dire. C’est d’ailleurs courageux de prendre cette décision plutôt que de faire comme tout le monde et de regretter par la suite.

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  20. Bonsoir, je suis très heureuse que quelqu’un écrive enfin sur ce thème parce que ne pas avoir d’enfant est en effet souvent lourds à porter pour beaucoup de raisons alors qu’en fait ça ne devrait pas être un problème…
    Ce que tu écris là me parle tellement…
    J’ai 41 ans et suis passée par tellement de phases mais tout ça, c’est pas écrit sur mon front.
    A 15 ans je rêvais de devenir maman. La mienne était nounou et à 5 ans je l’aidais déjà à m’occuper des petits : couches, biberons, jeux… Tout. Donc, naturellement, je ne souhaitais que ça avoir le miens. Et puis, on se consacre à ses études, on rencontre des amoureux avec qui on sait pertinemment bien que ce ne serait pas judicieux d’avoir des enfants. Jusqu’au jours où on a 25 ans et un mec pas toujours trop « gentil » qui a la bouteille facile et que tu commences à te poser des questions… Le désir de maternité se fait torture. La relation est plus que compliquée et je m’étais promis que ce enfants je le partagerais à fond avec mon conjoint. Je voulais vraiment pas faire un bébé toute seule. Et puis, un jour la vie décide à ta place… Je me suis retrouvée l’année de mes 27 ans sur une table d’échographie oui, mais pas pour mon ventre… pour mon sein. Pour faire court : tumeur de 10 cm dans le nichon droit. Et ta vie bascule. Tu as 27 ans, pour 1 année de traitement à laquelle s’ajoutent 5 ans de ménopause artificielle… Et hop, on s’accroche son désir d’enfant en bandoulière !
    Et une petite voix au fond de moi qui disait : et bien voilà, comme ça tu dois pas avoir d’enfant avec ce fou, c’est que c’était mieux comme ça ! Guéri et puis tu verras ! Tu le quitteras et ce enfants, il attendra!
    Une fois en rémission, Je l’ai donc quitté (ma maladie n’ayant réveillé en lui que plus d’agressivité et de dépendances), j’ai surmonté la peur de lui, et je l’ai quitté. Ma plus grande victoire je crois finalement…
    Tout ça est très difficile à résumer mais toujours est-il que me voilà à presque 30 ans avec un sein encore en court de reconstruction, des cicatrices dedans et dehors… Le corps épuisé et mutilé mais tellement forte et fière de moi.
    Et puis la vie a mit un homme fantastique sur mon chemin. De ces hommes qui ne voient le problème de tes cicatrices, genre: « oui et alors, t’es en bonne santé maintenant, c’est tout ce qui compte quand même !? ».
    Celui que tu sais directement que tu vas l’épouser et que tu tout va tout faire pour le couple que vous formez. Et voilà comment il a demandé en mariage une fille de 30 ans en rémission d’un cancer, gonflée à la cortisone, ménopausée pour encore plusieurs années et… pas du tout sûr qu’elle sera un jour capable de lui offrir un enfant. Mais lui, il s’en fout un peu. Son expérience de vie l’ayant plutôt dégoûté des gosses, c’est pas le projet de sa vie même si après quelques années c’est devenu « un enfant, si c’est de toi, pourquoi pas »…
    Et puis la sortie de la ménopause, le corps et les hormones en bug complet. Oui, les règles sont revenues mais l’ovulation pas. Alors voilà, après la phase obsessionnelle et tout ce temps à penser, j’ai décidé de laisser faire la nature (parce qu’il ne fallait plus me parler de médecins, de tests et autre trituration de ma personne) et si à 37 ans il n’y avait toujours rien, alors on arrêtait tout. Et c’est ainsi que petit à petit j’ai réalisé que je n’avais plus la force pour une grossesse, pour un élever un bébé, pour les nuits qui n’en sont plus, pour ce changement de vie pour lequel nous étions devenus trop « vieux ». En sachant que je dois bosser, que mon mari est indépendant et que son boulot c’est toute sa vie.
    Voilà donc comment je me suis retrouvée sereine avec mon choix d’une vie sans enfant mais avec un homme avec qui nous avons plein de projets en commun et un grand respect mutuel. Et finalement, la plus grande difficulté que nous rencontrons est le regard et les jugements des autres. De la famille même… Quand on est ouvertement désavantagés par rapport aux autres parce qu' »on a pas été foutus de faire un héritier ». Dans notre société, sans enfant, on est rien. On a pas le droit au chapitre. « On ne peut pas comprendre ». Alors que je suis prof, nanny, marraine, tata et tellement fière de l’être. Que ma vie c’est les enfants. Mais ceux des autres… Je n’ai pas eu besoin d’être mère pour être femme. Au contraire, quelque part, je n’avais pas envie de n’être « plus qu’une mère ». J’aime ma vie et je suis fière de celle que je suis. C’est juste très dommage de devoir se battre contre les préjugés des autres. Et de constamment devoir entendre des « oui mais toi t’as le temps, t’as pas d’enfant ».
    Merci donc, de parler de ce sujet dont personne ne parle ou plutôt, dont tout le monde « parle » mais que si peu considèrent vraiment. Merci de mettre au jour une situation qui peut aussi devenir un choix même si il ne l’était pas au départ.
    Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et avec ce que la vie lui présente.
    Ce qui compte c’est de rester en accord avec soi même et de ne pas faire les choses pour rentrer dans un moule. Surtout pas un enfant…

    Julie

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    • quel beau témoignage… quelle force et quel courage tu as eu. de vivre ce cancer et de le mettre dehors. de te choisir et de mettre cet homme dehors qui ne te méritait pas. et tu vois ce qui se passe dans la vie quand on se choisit : la vie met sur ton chemin un homme fantastique, qui voit plus loin que des cicatrices. oui tu peux être fière. j’imagine que le jugement est difficile à vivre, mais tu sais dans la vie, on se fait juger quoiqu’on fasse, au final. tu aurais un enfant, ou plusieurs, tu te ferais juger aussi…( mais avec ton cancer, es tu sure que c’est une bonne idée ? ) ce genre de choses… alors le mieux, c’est encore de se concentrer sur soi et son propre bonheur. c’est bien la seule chose qu’on maîtrise dans sa vie, soi même, ce qu’on décide de vivre ou non, comment on perçoit les choses. comment on choisit de les accueillir. et toi tu as les as accueilli tellement bien, et tu les as transformées. Je ne sais pas si tu te rends compte de la puissance de tes 2 dernières phrases. relis les.  » Chacun fait ce qu’il peut avec ce qu’il a et avec ce que la vie lui présente. » tu sais c’est presque la même phrase que je dis souvent et qui m’aide beaucoup à ne plus juger : « a chaque instant, chaque personne fait avec les outils qu’elle a, son niveau de conscience et d’intelligence du moment ». cette phrase est valable aussi pour les personnes qui te jugent… tu leur montres une voie différente de ce qu’ils ont toujours connu, et ça les déstabilise, ça les emmène dans des endroits ou ils ne veulent pas aller.. beaucoup de compassion pour eux… comme dit l’un des accords toltèques : ne le prends pas de façon personnelle. même s’ils adressent à toi, c’est de eux qu’ils parlent. et comme tu le dis si bien  » Ce qui compte c’est de rester en accord avec soi même et de ne pas faire les choses pour rentrer dans un moule. » se choisir, avec amour et compassion. merci en tout cas à toi de me faire réaliser que décidément, j’ai vraiment bien fait d’écrire cet article…

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